Le meuble à outils de ma mère : restauration respectueuse

Bonjour à tous ! On retourne dans l’atelier aujourd’hui ! Alors que le temps passe, nos projets prennent de l’ampleur dans cet espace que nous comptons entièrement repenser pendant l’été. Pour l’instant, c’est un peu difficile à cause du temps. Il nous faut sortir beaucoup de choses pour éliminer les cloisons et il pleut tous les jours… alors en attendant, je prépare le mobilier ! Je vais vous parler aujourd’hui de l’ancien meuble à outils de ma mère, qu’elle m’a généreusement donné, en échange d’une vraie servant d’atelier, plus facile à manier pour elle (les rhumatismes, toussa toussa). Bon, ce meuble à outils m’avait toujours plu et j’ai toujours eu envie de le retaper. Le déplacer a été l’occasion de le faire enfin !

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Le meuble à outils de ma mère

Ce meuble à outils est un genre de servante, mais il date un peu. Il est composé de quatre tiroirs munis de séparations (certaines ont été égarées depuis), et couvert d’un plateau en Formica. Je dirais qu’il date de la fin des années 1940. Hormis ce plateau en Formica, il est entièrement en chêne massif et les côtés sont également plaqués chêne.

D’aussi loin que je me souvienne, il a toujours eu une poignée manquante. On va évidemment y remédier.

Je tiens énormément à ce meuble à outils que j’ai toujours vu chez mes parents. Ma mère l’avait récupéré sur son lieu de travail et lui a fait honneur pendant des décennies.

Afin de m’assurer qu’il puisse encore servir pendant plusieurs décennies, on va le remettre à neuf, presque. C’est donc une restauration respectueuse qu’on fait aujourd’hui !

La préparation

La préparation à la restauration de ce meuble à outils a, comme toujours, été la phase la plus longue.  Après un bon nettoyage (aspirateur soigné, intérieur comme extérieur puis chiffon humide), j’ai entrepris de retirer toute la quincaillerie.

J’ai retiré l’intégralité de ce qui restait de finition. J’avoue, il ne restait pas grand-chose. Mais ça a quand même pris du temps, le meuble étant assez gros, en fait. J’ai eu recours à mes deux ponceuses adorées : l’orbitale et la vibrante.

Comme vous pouvez le voir, le retrait des porte-étiquettes a laissé de grosses marques sur le chêne. C’est tout simplement le fer qui a rouillé et a attaqué le bois. Les porte-étiquettes n’étaient peints que d’un côté.

Il est possible de remédier à cette situation en utilisant de l’acide oxalique mais le ponçage a déjà pas mal amélioré la situation. Et comme j’avais, de toute façon, l’intention de remettre les porte-étiquettes exactement au même emplacement…

J’ai également poncé énergiquement le plateau en Formica. Certes je n’avais pas l’intention de le remplacer. Pour autant, je n’avais pas non plus envie de le conserver de cette couleur que je trouvais particulièrement inesthétique. C’est le seul changement que j’opère au look du meuble !

Il a aussi fallu réparer un morceau manquant sur la ceinture.

Je l’ai fait au mastic polyester, pour une solidité optimale !

La nouvelle finition

Une fois le bois intégralement nu, j’ai choisi une teinte à bois la plus proche possible de sa couleur naturelle, soit chêne clair. Vous vous demandez peut-être pourquoi teinter le meuble de sa couleur ! Eh bien c’est simple. D’abord, je n’avais pas envie de le dénaturer. Les meubles de ce type et de cette époque étaient de cette couleur. Et ensuite, la teinte, même si elle ne modifie pas profondément la couleur, permet de mettre en valeur le veinage naturel du chêne. Tout simplement !

Pour le plateau, j’ai commencé par appliquer la peinture Libéron noir rouge que j’avais déjà utilisée plusieurs fois (desserte, bout de canapé et lampe). Je l’ai appliquée au rouleau et… j’ai rencontré le même problème que lors de la première utilisation.

Même après 4 couches, la couleur n’était pas uniforme.

Alors j’ai profité d’un jour de temps meilleur pour tenter une application au pistolet.  Je me suis pris la pluie et… de toute façon j’étais déçue. Rien à faire, ça ne me plaisait pas.

Alors j’ai encore attendu qu’il ne pleuve plus, j’ai reponcé et sorti une simple peinture noire.

Là j’étais contente !

Pour la touche finale, j’ai passé au pistolet 4 couches de vernis acrylique incolore… que j’ai teinté à la peinture noire (environ 15 à 20% de peinture dans le mélange). Et là, le résultat est juste parfait ! La couleur est tellement belle et profonde qu’on dirait une carrosserie de voiture neuve !

Pour le reste, j’ai passé deux couches de vernis acrylique satiné, vraiment incolore cette fois.

Derniers détails

Pour éviter de rencontrer à nouveau le problème de rouille, j’ai traité la quincaillerie à part.

Après démontage, j’ai tout poncé soigneusement, notamment le dos des porte-étiquettes.

L’idée est de retirer autant de rouille que possible !

J’ai ensuite appliqué une sous-couche antirouille à la bombe (Action) en deux passes, y compris sur la nouvelle poignée que j’ai sortie de mon stock.

Après avoir bien laissé sécher, j’ai tout passé à la bombe noire, comme c’était à l’origine.

J’ai ensuite tout remis en place et, pour assurer une bonne utilisabilité de l’ensemble, j’ai passé l’intégralité de l’intérieur à la cire incolore. Les tiroirs coulissent bien mieux et le bois est nourri, ce qui lui assure une meilleure durabilité.

Le meuble à outils restauré

Voici donc mon splendide nouveau meuble d’atelier ! Je dois dire que je suis particulièrement fière de ce résultat.

Et très émue d’avoir remis en état ce meuble que j’ai toujours vu et que je me m’apprête à utiliser pendant de nombreuses années.

Je ne me fais guère d’illusion sur la durabilité de la peinture noire du plateau dans l’atelier, cela dit. Mais je ne me voyais vraiment pas le faire autrement.

Lorsqu’il sera trop abîmé, il me suffira d’empaqueter à nouveau le meuble et de pulvériser quelques couches de peinture après avoir poncé légèrement, et il sera comme neuf !

Voilà ! Que pensez-vous de cette (longue) restauration pleine d’émotion ?

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