Bonjour à tous ! Alors que la chaleur m’a un peu freinée dans mes projets ces derniers jours, je vais profiter de cette semaine un peu lente niveau travaux pour discuter d’un sujet que je souhaite aborder depuis longtemps : les déchets verts. J’aurais pu y ajouter des guillemets parce que vous allez vite comprendre que je considère ce concept comme nul et non avenu. Pour moi, c’est évidemment de la ressource et uniquement de la ressource.
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Déchets verts : définition
Par simplicité, on va considérer ici comme déchets verts absolument tout ce qui est issu de l’entretien du jardin mais également ce qui reste de la confection des menus. On va donc parler essentiellement de matières végétales mais pas uniquement, vous allez voir.
- Produit de la taille des nombreux arbres du jardin,
- Coupes diverses issues de l’entretien des végétaux,
- Plantes mortes ou annuelles dont la saison est terminée
- Tonte de l’herbe,
- Feuilles mortes à l’automne,
- Epluchures diverses et variées.
Je ne jette rien, ou quasiment rien. Tout cela, c’est de la ressource !
Compost et paillage
Vous l’aurez bien deviné, je réutilise tout. Une bonne partie des coupes file directement dans le broyeur à végétaux. J’utilise le modèle Viking GE250 depuis des années. Il a été rebadgé chez Stihl (GHE250) depuis mais c’est le même.
Je répartis ensuite l’ensemble du broyat sur les massifs.
C’est vraiment intéressant pour conserver un minimum d’humidité au pied des végétaux, lorsqu’il fait très chaud.
C’est aussi ce que je fais avec la tonte, que je réserve au potager. Mais dès le printemps, je commence à recouvrir la terre avec de fines couches de tonte et de branches broyées, partout où je peux.
Tout ce qui n’est pas immédiatement broyé est composté. Et pour ça, j’ai une méthode qui marche bien.
Le compost
Maîtriser le processus de compostage n’est pas facile. Pour ma part, je suis incapable de le faire correctement, en alternant les couches brunes et les couches vertes. Le problème, c’est que je n’ai jamais les bonnes matières au bon moment et je ne m’en sors pas.
On avait déjà un composteur dans le jardin à notre arrivée mais comme on n’arrivait pas à maîtriser le processus, la décomposition prenait un temps infini. Alors Cédric en a fabriqué un deuxième, très simple, en bois.
Et après plusieurs années à affiner la méthode, maintenant, on exploite vraiment tout ! Le composteur vert contient les déchets les plus anciens et le composteur en bois ceux en cours. Et pour accélérer la décomposition, on utilise un catalyseur : le bokashi ! Vous l’apercevez ci-dessous, dans la salle de bain du rez-de-chaussée.
C’est une boîte étanche qui va pré-décomposer les produits de la cuisine par fermentation. On le garde à l’intérieur, cela ne sent absolument rien, même si vous y mettez… de la viande ou du poisson (miam). Lorsque le bokashi est plein, on le vide dans le composteur, ce qui va accélérer la décomposition. Il est aussi possible de vider le bokashi directement au milieu de la terre (dans un massif ou un bac surélevé), où la matière va continuer à se décomposer en libérant plein plein de nutriments dans une terre éventuellement un peu fatiguée après une saison de cultures.
Après avoir vidé plusieurs bokashi dans le composteur vert (le dernier ajout de bokashi a plusieurs mois), je le vide par le bas.
Je tamise et divise les produits en trois.
Les morceaux vraiment trop gros et insuffisamment compostés sont dans le bac en zinc (avec les larves de cétoines que je récupère une à une) et vont retourner dans le composteur pour un nouveau cycle.
Ce qui est fin et bien composté va directement soit au pied des plantes soit dans des bacs surélevés.
Ce qui est partiellement composté mais d’un calibre un peu gros est utilisé comme paillage fertilisé (regardez combien ça coûte ça la prochaine fois que vous allez à la jardinerie !).
Lorsque le composteur vert est complètement vide, je reverse ce qui n’était pas prêt et je transfère le composteur en bois, en enfouissant un bokashi au milieu. Il faut juste faire attention au moment de transférer…
J’ai un adorable locataire au fond du composteur. Il a tendance à se fondre dans le décor…
Considérations générales sur les déchets verts
Il m’a fallu un moment pour arriver à ce processus efficace qui me permet de ne plus être submergée par les branches. A la fin de la saison, j’aurai un composteur vide et des bacs de culture pleins à ras bord.
Il faut savoir que ces bacs servent toute l’année. J’ai donc besoin qu’ils soient constamment riches. Lorsque j’en aurai fini avec les tomates, il restera du céleri et des carottes, et je ne vais pas tarder à remettre des salades et de l’ail. Il y a plein de légumes qui supportent très bien nos hivers. Par la suite, je déverserai des feuilles à la surface de ces bacs pour continuer à nourrir la terre mais aussi pour offrir une protection en hiver. Les dernières feuilles iront recouvrir la terre du potager pour l’hiver, où je vais continuer à cultiver des poireaux.
Mais malgré cela, il reste quelques végétaux que je ne composte pas. C’est un choix personnel et je sais qu’il est discutable. Je reviendrai peut-être dessus plus tard…
- Les plantes invasives (renouée et liseron sont jetés sans pitié dans des sacs étanches),
- Les végétaux très malades : les tomates et les courges en fin de saison, quand elles sont couvertes de mildiou et/ou d’oïdium et les coupes de rosiers qui sont toujours malades,
- Les coupes de plantes d’intérieur qui ont été traitées à l’insecticide (je n’utilise aucun insecticide dehors) ou qui ont des parasites style thrips, cochenilles ou pyrale du buis/chenilles mineuses dehors, parce que c’est trop l’enfer ces sales bêtes !
Mais vous l’aurez compris, 99% de ce qui vient du jardin y retourne ! Et ce n’est pas demain la veille que j’irai garnir la benne de déchets verts à la déchetterie (d’autant qu’on ne peut même pas récupérer de compost chez nous ! Honte !).
Bon compostage à tous !
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Très intérréssant sujet, puisque nous récupérons tout même les coquilles d’oeufs ! J’ai un peu de mal avec les tontes de gazon ( enfin d’herbe ) . Nous n’allons jamais déposer des branches aux déchets verts, allez au hop au recyclage. Un gros tas dans le jardin sert de fournitures aux oiseaux, hérissons et autres bestioles…
Bon week-end et à bientôt.
Rah la la, je n’ai jamais assez de tonte moi ! Ca sert à tout ahahah ! Ca marche bien aussi de balancer ça à la base de jardinières sans fond. Je l’ai beaucoup fait quand on a commencé à en installer. Et oui, bien sûr, les coquilles d’œufs, c’est bien dans le compost !
nous broyons très finement les coquilles d’oeufs et c’est un bel apport de calcium, magnésium et potassium au pied des plantes.
catherinecoteterres
Bonjour.
Très intéressant votre sujet. Il rejoint mes réflexions. Moi aussi je composte depuis 50 ans. Dans mon enfance, on compostait déjà mais on n’appelait pas cela du compost ni un composteur mais « un trou à pourrir » que l’on vidait l’hiver pour nourrir la terre.
Maintenant je parle de compost et j’utilise deux composteurs (que je ne ferme pas car les oiseaux viennent gratter et se régaler), un que je rempli et l’autre que je laisse murir sans jamais me préoccuper des couches. Je les vide deux fois par an quand ils sont mûrs. J’y mets absolument tout sauf les branches de résineux. C’est un problème que je n’ai pas résolu. Les aiguilles acidifient le sol et les branches bloquent le broyeur.
Je mets beaucoup d’herbe sèche directement sur le sol.
Quand je vide les composteurs, je vide absolument tout dans le jardin. Je ne trie plus. les gros morceaux continuent de se décomposer. Quant aux larves et autres « parasites » je ne les chasse plus (y compris oïdium et mildiou). Je favorise les variétés de plantes résistantes et le mélange des espèces végétales et animales au potager. Au final mes plantes ne sont pas plus malades mais plutôt moins qu’avant et c’est beaucoup moins de travail. Voilà ce qu’il en est des « déchets » verts chez moi.
A très bientôt de vous lire.
Clairement, tout ce qu’on range sous l’appellation compostage ne fait que reprendre des pratiques ancestrales. Je n’ai aucune prétention à la nouveauté ici ! Mais chacun fait un peu différemment et c’est toujours intéressant de partager les pratiques des uns et des autres.
Je pense que je vais arrêter de me préoccuper de l’oïdium parce que de toute façon, les rosiers qui en ont en ont toujours, quel que soit le mal que je me donne, et les cucurbitacées, c’est le même combat. Pour ces derniers, je traite en début de saison (huile de neem + savon noir, rien de bien extravagant), ce qui permet d’éviter de fragiliser les jeunes plants. Mais maintenant, en septembre, tout est blanc et ça produit tout de même encore. De toute façon, c’est peine perdue avec la baisse des températures et l’humidité nocturne. Alors bon, que je composte tout ça ou non, est-ce que ça va changer quoi que ce soit ? Je n’ai pas le problème des résineux. Je broie une ou deux branches de cèdre de temps en temps mais je n’ai aucun résineux à tailler régulièrement. Pas de conseil à vous donner là-dessus… Mais bon, j’ai entendu dire que les aiguilles faisaient un bon paillage…
Pour le tri du compost, je fais comme ça parce que ça m’arrange en ce moment, vu que je crée de nouveaux espaces plantés qui n’ont aucun paillage. Les années précédentes, je balançais un peu tout en vrac (en essayant juste d’éviter les larves de hannetons quand même parce qu’elles sont très bien dans le composteur, mais moins dans mes massifs !). Bref, vous voyez l’idée !