Aujourd’hui, je ne vais pas parler de décoration ou de rénovation comme d’habitude. Je vais plutôt m’aventurer vers un petit bilan, des réflexions, sur les changements intervenus dans ma vie, dans notre vie à dire vrai, depuis quelques mois, depuis que nous nous sommes installés dans cette maison. C’est un peu long mais comme ça vous aurez de la lecture pour le week-end…
Avant de m’installer dans cette maison
Avant toute chose, j’aimerais rappeler que je suis ce qu’on appelle une citadine. En tout cas je l’étais jusqu’à cette année. En effet, j’avais toujours vécu dans des villes denses en proche banlieue avec la proximité de Paris comme critère de choix essentiel. Malgré tout, je me suis souvent sentie gênée dans mes projets pour des raisons simples que nous connaissons tous. Il s’agit bien évidemment du manque d’espace et de l’urbanisation trop « touffue ».
Lorsque j’ai quitté le foyer familial pour m’installer dans le traditionnel studio à cinq minutes des transports en commun, j’étais ravie. En revanche, j’ai eu la surprise de me rendre compte que tout un tas de choses dont je pensais qu’elles ne m’intéressaient pas, eh bien en réalité, me passionnaient. J’ai commencé à mettre des plantes partout sur mon balcon (avec une terrasse de 10m², il faut dire que j’étais vernie). Puis je me suis dit que ce serait bien d’avoir du mobilier sympa et à mon goût sur le balcon et aussi à l’intérieur. Puis que si j’avais une table de la bonne dimension, eh bien je serais nettement mieux dans mon petit studio. Et c’est là que tout a commencé.
Le virus
Ce n’était pas grand chose au début. Le virus s’est installé doucement. Juste un guéridon art-déco en lambeaux qui traînait depuis des années dans ma chambre chez mes parents. Puis ce fut une table que j’ai mis des mois à trouver et que la chance a voulu que je croise aux puces de Vanves. Elle était vilaine, rustique, en chêne verni, avec une horrible marqueterie. Mais j’y ai mis tout mon cœur. Je l’ai poncée à la main. Ça a pris des semaines parce que je n’y connaissais rien. Mais qu’est-ce que j’ai été fière ! J’avais retapé un meuble toute seule.
A partir de là, tout est devenu à la fois plus beau et plus compliqué. Mon studio est devenu beaucoup trop petit mais j’ai appris à faire beaucoup plus de choses. Une fois que je me suis installée avec Cédric, j’avais un peu plus de place, mais à peine. Certes nous avons été créatifs dans notre 60 m². Nous avons, par exemple, construit un meuble de bureau pour stocker le matériel hifi et l’imprimante dans le bureau. Nous avons même fabriqué une tête de lit. Il faudra que je vous en parle parce que j’avais pris des photos souvenir à l’époque.
Les débats
Puis comme tout le monde, nous avons voulu plus grand. Nous aurions volontiers loué mais rien ne semblait à la fois assez grand et dans notre budget. Alors nous avons envisagé d’acheter. Nous avons regardé les prix dans le secteur où nous nous trouvions et nous avons désespéré. Nous avons calculé combien de décennies il nous faudrait pour rembourser un prêt immobilier pour acheter une (trop) petite maison. Réflexions…
C’est alors que nous avons décidé d’aller voir plus loin. J’étais réticente au début, je ne vais pas le nier. J’avais l’impression de devoir renoncer à mon petit confort. Mais malgré tout, je me disais que finalement, je n’utilisais plus beaucoup les transports en commun alors qu’ils étaient vraiment tout près. Puis je n’en pouvais plus des bouchons. Et pour couronner le tout, je n’allais plus beaucoup à Paris. Trop de contraintes pour se déplacer, pas assez de temps à perdre.
Les premières maisons que nous avons visitées m’ont laissée perplexe. Certaines étaient jolies, certaines étaient en loque. Mais la plupart étaient situées dans des quartiers qui ne me plaisaient pas. C’était à la fois trop loin de Paris et trop urbanisé. Je ne voyais pas l’intérêt de quitter la proximité de Paris sans quitter la promiscuité.
Et enfin, nous avons trouvé ce que nous cherchions.
Ce que je ne pensais pas chercher
Trouver ce qu’on cherche sans vraiment savoir ce qu’on cherche est un tour de force. C’est pourtant ce que nous avons réussi à faire. Un peu par hasard, l’année dernière à la même époque, c’est-à-dire à l’été 2015, nous avons décidé d’aller voir comment étaient les maisons 30 kilomètres au sud, dans les Yvelines. Nous y avons trouvé des quartiers tranquilles, loin de l’agitation de Paris mais tout de même à moins d’une heure, en voiture ou en transports en commun, de Paris centre.
Nous avons surtout découvert que nous pouvions nous permettre d’acheter ce dont nous avions réellement besoin pour améliorer significativement notre qualité de vie :
- un grand espace à personnaliser pour qu’il nous ressemble,
- un jardin où faire pousser plein de trucs et prendre l’air après une journée de travail,
- des déplacements aisés (ici, 10km = 10 minutes, pas 30 voire 60 selon les jours),
- des gens sympas,
- de l’intimité,
- un cadre agréable avec une architecture magnifique et de la nature partout,
- tout ce dont nous avons besoin à portée de main,
- des ressources alimentaires de qualité à prix accessible.
Bilan des courses et réflexions générales
Ce que j’essaye de dire ici n’est pas que s’installer à la campagne est ce que vous devez tous faire pour être heureux. Loin de moi l’idée de vous donner des conseils de vie. Mais en revanche, je voudrais souligner qu’on ne se pose que rarement la question de savoir ce qu’on voudrait vraiment, ce dont on aurait besoin, ce qui nous ferait plaisir.
Nous sommes nourris de préjugés tels que :
- il faut vivre en plein centre-ville pour bénéficier de services de qualité,
- Paris est le centre du monde,
- pour protéger l’environnement, il faut vivre serrés les uns contre les autres,
- utiliser les transports en commun est la meilleure manière de se déplacer au quotidien, quitte à y passer trois heures par jour,
- il faut apprendre à se restreindre et à vivre dans l’espace qu’on peut se permettre d’acheter/louer selon les critères ci-dessus.
Malheureusement, ou heureusement d’ailleurs, tout cela est faux. Notre qualité de vie ne dépend pas de ce genre de critères mais de choix que nous opérons au quotidien et qui impactent toute notre vie. Passer sa vie dans les bouchons ou dans les transports en commun n’est pas une fatalité. D’autres solutions existent. Je le sais parce que je suis passée par là. Mais il faut arriver à se poser la question de savoir ce que l’on veut, quel style de vie nous rendrait heureux, de quel confort nous avons besoin, ce sur quoi nous sommes d’accord pour transiger et ce qui n’est pas négociable. Cela permet au final de rentrer chez soi chaque jour en poussant un soupir de satisfaction et, en prime, de voir son petit chat super heureux.
Et c’est parce que j’ai maintenant une vision plus claire des réponses à ces questions que je peux sereinement vous encourager à vous les poser également.
Sur ces réflexions, je vous souhaite un bon week-end et vous dis à lundi !
Mise à jour
Vous pouvez consulter l’article sur la tête de lit dont je parle plus haut en cliquant sur l’image ci-dessous :
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Quelle belle réflexion …
Merci 🙂
Bonsoir,
je viens de découvrir le blog avec beaucoup d’intérêt car après des mois à cogiter, je me lance dans la rénovation de meubles. J’ADORE l’idée de la table avec des partitions mais je ne vois pas d’article lié. Comment « coller » le papier et garder un meuble utilisable? désolée pour la stupidité des questions mais j’en suis aux balbutiements de la réflexion ^^
Perrine
Bonjour Perrine,
Le guéridon aux partitions n’a pas d’article dédié parce que c’est un relooking très ancien. A vrai dire, c’est même le premier relooking que j’ai fait il y a plus de 15 ans. Ce guéridon a une valeur sentimentale pour moi parce que c’est le premier meuble que j’ai acheté juste parce qu’il me plaisait. J’étais encore au lycée et il a trôné pendant des années dans ma chambre d’ado. Maintenant, il est dans le salon !
Pour réaliser un relooking similaire, vous n’aurez pas besoin de grand chose de plus qu’un pot de colle à bois que vous allez diluer pour coller vos partitions. Ensuite, vous les recouvrez de 3 ou 4 couches de la même colle et vous terminez par un vernis acrylique mat. Et vous aurez un résultat bien meilleur que le mien ! Je n’y connaissais rien du tout à l’époque et j’ai tout improvisé. On ne trouvait pas grand-chose sur le sujet sur internet à l’époque.
Amusez-vous bien